Roquefort Riders Club : faire rouler les adultes, former les plus jeunes
Le R4RC a été créé en 2020 pour regrouper les cyclistes autour de Roquefort-les-Pins, dans les Alpes-Maritimes. Plus pour le loisir que la compétition. Mais la demande était plus forte que prévu et aujourd’hui les jeunes de l’école VTT constituent la moitié de l’effectif du club.
On ne l’apprend à personne, l’arrière-pays niçois est un petit paradis pour les cyclistes. Que dire alors de Roquefort-les-Pins, où la forêt à flanc de pente embaume et ombrage ? Il n’est pas étonnant que les cyclistes y soient nombreux, sur la route comme sur les chemins. « Mais chacun roulait de son côté, raconte Jean-Luc Prinzivalli, vice-président du Roquefort Riders Club (R4RC pour les intimes). À l’origine de la création du club il y a l’idée toute simple de réunir les cyclistes du coin. De rouler ensemble plutôt que seuls. »
Nous sommes alors en 2020 et la naissance du club est marquée par le Covid – les tout premiers adhérents se retrouvent alors principalement… sur Zwift. Il n’en reste pas moins que la demande est forte, qui dépasse aussitôt les prévisions, et alors que le projet initial ne consistait après tout à regrouper une douzaine de personnes, le R4RC compte aujourd’hui près de 70 membres, tous licenciés à la FFC.
De même, là où les fondateurs n’imaginaient organiser que quelques sorties dominicales – et peut-être quelques déplacements – entre adultes, affluent les demandes concernant les enfants. Ainsi l’école de VTT naît-elle presque en même temps que le club. « On parle bien d’une école de VTT, car nous n’emmenons pas les enfants sur la route, c’est trop dangereux » dit encore M. Prinzivalli.
Mais le club lui-même ne privilégie pas spécialement le tout-terrain et les sorties entre adultes s’effectuent aussi bien sur route que dans les bois. Chacun a sans doute sa préférence. D’aucuns viennent de l’Enduro et sont familiers de la Transvésubienne, mais vont aussi s’aligner sur l’Étape du Tour.
À ce stade, les 8-15 ans représentent près de la moitié de l’effectif du club – et la liste d’attente se charge au fil des mois. Mais l’accès aux entrainements du mercredi après-midi est limité à 24 jeunes : « Nous veillons à respecter la règle, et n’avoir pas plus de 12 enfants pour un animateur », explique M. Lebleu, secrétaire du club, qui poursuit : « nous avons deux moniteurs. Trois d’entre nous se sont pourtant inscrits à la formation d’animateur fédéral mais pour l’heure ils n’ont pu passer que le module d’accueil. C’est pourquoi nous sommes bloqués et ne pouvons recevoir plus d’une petite trentaine de gamins. »
On aura compris que la compétition n’était pas la raison d’être du Roquefort Riders Club. L’idée c’est plutôt d’organiser des sorties via les groupes WhatsApp, aussi bien sur route qu’à VTT. « On propose à l’avance un parcours, un D+ et un niveau d’intensité ; Quand on annonce ‘’sortie récup ‘’, c’est que ça va rouler à fond ! » s’amuse M.Lebleu. Il importe de noter qu’à l’image de Laurence Vagner, la présidente du club, les femmes sont les bienvenues au C4RC : la cotisation leur est offerte !
Pour autant, bien sûr, les jeunes progressent vite et sont parfois désireux d’en découdre « Nous en avons formé quelques-uns, explique le vice-président. Mais nous les avons libérés et dirigés vers un autre club, car pour l’instant nous ne sommes pas en mesure de les accompagner en compétition. »
Là où la philosophie s’oriente sur l’apprentissage et le loisir, on voit pourtant venir de sérieux compétiteurs : Mikaël Chérel lui-même est licencié au R4RC, comme son fils Paolo. Lequel aura entraîné l’autre ?
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