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Cyclisme-santé et santé des clubs 

cyclisme santé

Le cyclisme est un sport-santé par excellence. En deçà où à côté de la performance et la compétition, le cyclisme santé représente un secteur d’activité, voire un marché, exploitable par les comités et les clubs.

En affirmant que le cyclisme est bon pour la santé, on enfoncera une porte ouverte. Mais les compétiteurs, qui font l’ADN de la FFC, l’ont presque oublié, tant leur santé est éclatante. 

Les bienfaits du cyclisme pour la santé : une approche inclusive et thérapeutique

En la matière, on connait les bénéfices du cyclisme : sport porté, il se pratique à toutes les intensités, de la plus douce à la plus rude, et s’adresse donc à tous les publics (aussi bien, enfants que personnes âgées, athlètes que sujets en perte d’autonomie, sédentaires ou éloignées de l’activité physique, en situation de surpoids ou atteintes de pathologies chroniques). À vélo, on peut aller à son rythme

La FFC développe le cyclisme-santé selon plusieurs volets (préventif, thérapeutique) et s’adresse donc à tous les publics. Notamment, on distinguera le cyclisme relevant du « sport sur ordonnance » du cyclisme « bien-être » plus préventif que thérapeutique. 

La loi « sport sur ordonnance » du 26 janvier 2016 prévoit, dans un but de modernisation du système de santé, la prescription par le médecin traitant de l’activité physique adaptée à la pathologie et aux capacités des patients. Pour l’heure, elle n’est pas prise en charge par les CPAM, mais certaines mutuelles semblent ouvrir la voie.

Une grande majorité des situations de perte d’autonomie est susceptible d’être améliorée par l’activité physique.  

Telle est la raison d’être des maisons sport santé (MSS) qui depuis 2019 s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie nationale. Il s’agit de lieux d’accueil, à l’image de celui que la FFC a ouvert à Saint-Quentin-en-Yvelines, destinés à remettre le pied des patients à l’étrier, puis à les orienter vers un parcours pérenne d’activité physique et de santé, auprès d’une autre structure (par exemple, un club dont le mode d’activité leur convienne.) Ce qui suppose un travail de coordination de réseau, explique le docteur Éric Meinadier, médecin fédéral : « Il faut être connu en amont par les professionnels susceptibles d’envoyer des patients, et connaître en aval tous les clubs sportifs, toutes disciplines confondues, susceptibles de les accueillir. » 

Le cyclisme-santé : une professionnalisation bénéfique pour les clubs

Dès 2019, la FFC inaugurait aussi l’Offre Mobile à destination des établissements pour personnes âgées du département des Yvelines, dont le succès a bientôt permis de financer un, puis deux, postes d’enseignants en APA (activités physique adaptées.) Les enseignants en question se rendent auprès des seniors concernés sur leurs lieux de vie (EHPAD ou résidence autonomie) et, sur la base d’une évaluation préalable des personnes, dispensent des séances destinées à freiner la progression de la limitation fonctionnelle liée à l’âge, en travaillant sur le système cardiovasculaire, sur la force et l’équilibre

Bien sûr le cyclisme-santé est une opportunité de professionnalisation pour les clubs, lesquels sont, selon le mot de Thierry Bedos, DTN adjoint en charge du développement, « le vrai levier de développement du cyclisme-santé, en tant qu’ils peuvent créer des sections spécifiques. » C’est tout le sens de la formation de « coach vélo santé », destinés aux éducateurs professionnels ou aux licences STAPS. 

De ce point de vue le club Paray-le-Monial-Cyclisme est exemplaire. Aymeric Dury, enseignant en APA, y a développé l’Offre Mobile auprès des seniors avec le soutien du département. Des séances de sport-santé sont aussi proposées dans un local du club, lequel intervient par ailleurs dans un foyer médicalisé dédié au handicap mental… Les activités physiques adaptées au sens large permettent donc de financer un poste à temps plein et M. Dury remplit aussi la fonction d’entraineur : ainsi offre-t-il ses services et compétences à la fois aux résidents des EHPAD du département et aux jeunes coureurs du club. Un second poste est d’ailleurs financé par les activités de SRAV et de remise en selle auprès des entreprises de la région. 

Le club Paray le Monial-Cyclisme montre qu’on peut faire vivre un club, et salarier des entraineurs, sans avoir forcément de gros résultats en compétition.