Bilan de l’Olympiade : l’organisation de la DTN
Une Olympiade s’achève et c’est l’heure du bilan. Si les Jeux de Paris faisaient office de but et d’échéance pour la FFC qui, en tant de fédération délégataire, a la charge du haut niveau, les missions de la DTN s’organisent aussi bien autour de la performance que du développement.
L’Olympiade s’est donc achevée avec les Jeux, de la façon que l’on sait pour ce qui concerne, avec les 9 médailles et les 3 titres du cyclisme français. Mais les résultats sportifs ne sont que la surface d’un bilan – et une surface d’autant plus aveuglante qu’en l’occurrence, elle brille – qu’il convient de percer pour approfondir.
Ressources humaines
Un bilan est un exercice de remémoration et d’analyse, auquel la direction technique nationale (DTN) ne manque pas de se livrer en fin d’Olympiade.
Bien sûr, la DTN, ce sont d’abord des hommes et des femmes : à la FFC, elle représente plus de 70 emplois à temps plein, dont 47 CTS (conseillers techniques sportifs, agents de l’État) répartis entre le siège national et l’ensemble du territoire, 22 salariés et quelques prestataires.
À son arrivée en 2017, Christophe Manin et Cédric Chaumond, son adjoint à la performance, ont réparti les responsabilités sur 5 managers de filières.
« Mais, ce n’était sans doute pas la bonne organisation, explique Christophe Manin, au sens où elle semblait encourager chacun à se comporter comme un ‘’petit DTN’’, et tendait à séparer les filières en silos hermétiques. Cela nuisait à la transversalité indispensable entre les disciplines. Sans compter que, par ailleurs, le champ d’action de la DTN, c’est aussi du développement, de la formation, du suivi socio-professionnel, des services techniques, le Centre National du Cyclisme. »
CODIR, COPIL et réseau territorial
Le projet de transformation et de modernisation imposait donc une réorganisation en 2020, et la création d’un comité de pilotage (COPIL) de 12 personnes, associant la direction et des managers de filières et secteurs, dont les réunions mensuelles assurent la bonne coordination. « C’est un principe de hiérarchie participative » assure le DTN.
Avec l’arrivée d’un second DTN adjoint en la personne de Thierry Bedos, en charge du développement, s’est également créé un comité de direction aux réunions hebdomadaires. Ce CODIR lui-même est passé de 3 à 4 personnes, avec l’arrivée de Florian Rousseau fin 2021, comme ‘’directeur du programme olympique’’, et ses prérogatives sont la gestion RH et financière, et la coordination des différents secteurs. La différence, par exemple, c’est que si un entraineur veut embaucher un stagiaire, la DRH les renvoie vers le CODIR, charge aux managers de faire passer les consignes.
Bien sûr, les besoins et les envies sont toujours supérieurs aux possibilités budgétaires. Si le nombre de CTS est passé de 41 à 47 depuis 2021, pour la DTN la question est de savoir comment répartir ces forces vives entre le siège national et les régions, ce qui revient à arbitrer un dilemme permanent. « Lors de l’olympiade précédente, le mouvement s’est plutôt effectué des régions vers le national, mais l’inversion est amorcée. Il faut remarquer que nous faisons partie des fédérations délégataires qui continuent à avoir des cadres d’État en régions », explique encore Christophe Manin.
Mais, de fait, tous les MTT n’ont pas le même statut, un certain nombre d’entre eux sont employés par les comités régionaux et n’ont pas de lien hiérarchique avec la DTN, ce qui n’empêche pas cette dernière de les réunir au titre de l’animation et de l’harmonisation du réseau territorial.
Montées en compétences
L’olympiade a aussi permis de faire monter en compétence un certain nombre de collaborateurs : sur les 47 CTS, 9 ont réussi le concours de CTPS (conseiller technique et pédagogique spécialisé), se spécialisant qui en préparation mentale, qui en hypoxie, ou encore en droit & organisation du sport. « 9 CTPS sur 47, c’est une proportion énorme » se réjouit M. Manin.
Un gros effort a également été fourni sur la production de ressources pédagogiques, ce dont témoignent les impressionnants « mémentos » consacrés à l’enseignement des différentes disciplines techniques.